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Under the skin of a toxic-red lagoon Raphaëlle Mueller

« We have, by extension, also entered a new geo-photo-graphic era in which polluted environments have been transformed into vast photosensitive arrays that are registering and recording the transformations brought about by modern industrialisation and its contaminating processes. » Susan Schuppli, Extreme Images, Central Saint Martins, 21st Century Photography (conference paper June 5 2015)

Le point de départ de cette recherche est une photographie d’un lac de résidus de bauxite (extraction d’aluminium) en Roumanie - caractéristique par sa couleur rouge due à sa forte teneur en substances toxiques - que j’ai réalisée lors d’une mission de repérage des vestiges industriels post-soviétiques en 2014. Constatant le fort impact visuel mais néanmoins ’surfaciel’ du médium image, cette recherche vise à étendre l’excavation de la surface sémantique de cette photographie aux strates biologique et géologiques du terrain dont elle est issue.

Ce projet exploratoire vise ainsi à articuler un cas spécifique de violence anthropique (crime environnemental) avec une production artistique, par l’utilisation de la matière boue (toxique) comme un schéma de couleur, qui devient alors un élément structurel et constitutif dans la photographie couleur. La photographie est alors conçue comme connexion conceptuelle entre écologie, géologie, biologie et culture visuelle, considérant la pollution comme une nouvelle esthétique.

Ce lac de résidus de bauxite est, malgré sa force visuelle, un silence épistémique, que l’on pourrait qualifier de ‘slow violence’, soit un désastre non médiatico-spectaculaire. L’exploration que je souhaite effectuer se situe à la conjonction de trois types de témoins: 1. les témoins oculaires (scientifique, philosophes, population locale) par le biais de différentes narration en co-activité; 2. l’appareil photo (et sa pseudo-objectivité) en tant que témoin technique de la prise de vue; 3. le ’témoin matériel’ (‘material witness’, selon la définition de Susan Schuppli), soit les agents non-humains mais néanmoins ‘actants’ que constituent cette eau et boue contaminées.

Une étude approfondie des sédimentations par la récolte d’échantillons permettra de mettre en lumière si et quelles formes de vies subsistent au sein de ces conditions physico-chimiques particulières, soit quels types d’espèces y co-existent et co-évoluent, actant un point de vue de la bactérie en tant que ‘témoin matériel’.

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current09:14, 5 July 2016Thumbnail for version as of 09:14, 5 July 2016482 × 294 (147 KB)Vanessa Lorenzo (talk | contribs)Under the skin of a toxic-red lagoon Raphaëlle Mueller « We have, by extension, also entered a new geo-photo-graphic era in which polluted environments have been transformed into vast photosensitive arrays that are registering and recording the tran...

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